Dès
l'instant où je suis tombé amoureux
d'une artiste textile, j'ai été
pris au piège. La mise en place de la première
exposition fut ma ruine. La promotion
de l'art textile est devenue un
style de vie et un travail fait
avec amour.
J'ai
reçu une formation de pianiste
de concert et je donnais plusieurs
récitals de piano classique par
an. Mais, alors que je suivais
une formation de troisième cycle
à Budapest, je contractais un
mal de poignet qui me força à
2 ans d'arrêt - désarmé, je glissais
dans les textiles ! Par un étrange
renversement de genre, je me sentis
devenir une sage-femme pour un
mouvement international d'artistes
textiles !
La
principale chose que j'ai entendue
maintes et maintes fois était
leur désespoir à propos du manque
de reconnaissance de leur moyen
d'expression. Je ne mis pas longtemps
à réaliser que l'art textile ne
bénéficie, dans le monde de l'art,
que d'un champ d'action très inégal,
il souffre d'un étonnant préjudice
aux yeux du monde des beaux arts.
Je sentis très fortement que j'aimerais
faire quelque chose, un acte de
protestation, un acte furtivement calculé, sur le monde de l'art.
Pour paraphraser Matthew Collings
dans "Ce qu'est l'Art Moderne"
: Picasso, c'est les Gauloises,
Pollock, les Marlboro, Warhol
c'est la création et le marketing
d'une marque sans aucun produit,
et les artistes textiles sont
trop occupés à travailler dans
leur studio pour s'arrêter pour
fumer une cigarette !
Il se trouve que "travail" est devenu un vilain
mot dans le monde de l'art. De
nos jours, l'idée est la chose.
Les artistes modernes ont seulement
des idées, cette idée "pissée",
cette idée "Merda d'Artista",
respectivement les idées brillantes
n°1 et 2 du monde de l'art, mais
ils sont trop occupés, entre un bref grognement et deux
conférences de presse, pour pouvoir
véritablement être "engrossés"
par la simple fabrication de l'objet
!
Un
autre concept démodé est la beauté,
les Esthétiques ressentaient profondément
la communication de l'artiste
avec celui qui regardait ! Tout
cela a disparu avec la mort de
Matisse et Chagall ! Aussi, où cela conduit-il l'art des fibres
? Dehors, en veilleuse !
Il
est intéressant de comparer le
sort de la photographie à celui
de l'art des fibres. Il y a un
siècle, la photographie était
une monnaie trop courante pour
avoir une grande valeur. Tout
le monde connaissait en réalité
des photographes et ils n'étaient
pas considérés comme des artistes.
L'histoire de la photographie
a évolué parallèlement et indépendamment
de l'histoire de la peinture.
La crainte du contact entre les
deux était grande, les disputes
quelquefois âpres, la réconciliation
semblait sans espoir. Heureusement,
un dialogue a fini par s'ouvrir
et c'est indiscutablement l'un
des chapitres les plus excitants
de la culture visuelle de notre
siècle. Il ne s'agissait pas simplement
de reconnaître la photographie
en tant qu'art mais d'éliminer
nettement les frontières entre
la photographie et les arts créatifs.
A temps, la photographie réussit
à gagner l'acceptation du public.
En attendant, pour le moment, les
galeries ne favorisent pas le
support textile et, comme le sait
tout bon capitaliste, si personne
ne vend ni n'achète, vous n'avez
rien à espérer. Si personne ne
vend, si personne n'expose, les
medias n'en parlent pas et les
artistes textiles sont démoralisés
! Et nous tous, que faisons nous
à ce propos ? Le moment est-il venu
d'accrocher les écheveaux de fil
et d'aller rejoindre les mauvais
garçons derrière les hangars à
vélos ? Peut être ! Qui sont-ils
ces artistes textiles, des saints
vivants ou des "potiches" aux idées suicidaires ? Les derniers
survivants d'une ancienne conception
de l'art qui impliquait la probité,
la sensibilité et l'habileté,
ou des nullités confuses, illuminées,
faisant l'expérience d'une mort
lente dans un espace déserté ?
Mais, qu'est
ce que l'Art en réalité ? L'Art associe la
création et l'habileté transcendante,
une esthétique persuasive et implique
souvent la communication du coeur.
Le dictionnaire le sait, l'histoire
de l'art et de la culture le sait,
la grande majorité des amateurs
d'art le savent. Seule une petite
minorité croit que l'empereur
nu de l'art moderne est réellement
habillé. C'est sûrement la fin
de son règne !
Alors,
nous est-il permis d'être habiles
et quand même considérés comme
des artistes ? OUI ! L'art a toujours
été habile, les carnets de notes
de Leonardo (nos travaux sont
issus de pure et simple expérience,
la vraie maîtresse... qui permet
aux hommes de faire quelque chose
vers ce qui est possible avec
discrimination), ou la Messe
de Bach en Si mineur (si quelqu'un
travaillait aussi dur que moi, il
pourrait réaliser ce que j'ai
accompli), ou l'exécution
transcendante des Etudes de Liszt,
(Homère, la Bible, Platon,
Byron, Beethoven, Bach sont tous
autour de moi, je les étudie,
je médite à leur propos, je les
dévore furieusement. A côté de
cela, je fais quatre ou cinq heures
d'exercices, des tierces, des
sixtes, des octaves, des trémolos,
des répétitions de notes, de cadences.
Je suis doué, je ne deviens pas
fou, vous trouverez en moi un
artiste !) ou les études de
Cézanne sur la Montagne Sainte Victoire
(Je travaille obstinément,
j'entrevois la Terre Promise)
ou l'Oedipe-Roi de Stravinsky
(J'ai tendance à persister
quand les difficultés augmentent).
Les
grands artistes ont toujours été
passionnément habiles. Ils ont
eux-mêmes mis en place d'énormes
difficultés qu'ils ont transcendées.
Plus leur touche est riche, plus
leurs procédures structurelles
et techniques d'assise sont complexes.
Qui
sait comment - en termes de journalisme
- cette notion de divorce entre les
idées d'un artiste et ses capacités est advenue - c'est une idée en
Do mineur ! Il est, bien entendu,
exact que des artistes comme Raphaël
travaillaient dans un atelier
très actif avec l'assistance des
apprentis. Mais, seulement après
avoir acquis la maîtrise de leur
art et une réputation à défendre.
L'idée que les émules de Raphaël
auraient fermé les yeux sur un art
inexpérimenté est absurde. Il
est aussi exact qu'un sculpteur
comme Louise Bourgeois peut, en
étant physiquement mal équipée
pour la tâche d'une sculpture
gigantesque, tout à fait légitimement
faire une maquette et avoir recours
à des tiers pour la réaliser grandeur nature. Mais, pas une seconde, cela
ne prouve en soi l'infériorité de son habileté. C'est
un insidieux malentendu qui
présente sous un faux-jour, depuis des siècles, les chefs-d'oeuvre de l'art, de la musique et de la littérature .
Ce qui est arrivé,
c'est que le monde du bel art
est entré dans un triste cul-de-sac
avec Duchamp : de plus en plus
capable de tout, comptant à l'extrême
sur le choc, d'une véritable dépendance
de drogué pour la fixation rapide
du "dernier cri" en la matière,
moralement en faillite, techniquement
déficient, d'une incapacité à se
rattacher positivement aux racines
de l'histoire de l'art à un degré
qui poserait problème à n'importe
quel bon thérapeute !
La
scène actuelle de l'art est
tout sexe et pas d'amour ; des
bâtards orphelins, traînant nus alentours, pleurnichant pour que
l'on s'occupe d'eux ! Le public
a acheté, dans une sorte d'aberration
mentale de masse sur de la
nature de l'art, un ersatz surévalué,
une baudruche. Le dernier nom, la
dernière bouffée sont lancés par
une galerie à grand renfort de
connections avec les medias ;
les prédictions augmentant la
valeur économique du travail deviennent
des prophéties autoproclamées,
les valeurs économiques sont considérées
comme valeurs réelles. L'artiste
est célèbre, donc son art est
bon, donc le prix est élevé et
cela continue ainsi !
En attendant, les
propriétaires de galeries,
en Angleterre tout au moins, semblent
constituer le dernier bastion
du chauvinisme masculin. Nous
avons eu une conduite d'égalité
des chances pour les handicapés,
les femmes, les noirs - et qu'en
est-il pour les artistes textiles
? En Australie, il existe une
communauté très florissante de
femmes artistes aborigènes appelée
UTOPIA. Un petit paysage peint
sur toile par Emily Kngwarre a
atteint 23.000 US $, alors qu'un
paysage similaire sur batik qui
a nécessité un travail six fois
plus long s'est vendu environ
11.500 US $. Pourquoi ? parce que,
pour les propriétaires de galeries,
la toile signifie ART et la soie
TEXTILES - les textiles, c'est
un travail de femmes, et ce n'est
qu'un violon d'Ingres ! Nous ne
vendons pas de textiles ici !
Au revoir, Madame !
Le
monde des galeries peut avancer
de piètres arguments pour la défense
de leur exclusion de l'art textile
: "D'abord, il n'y a qu'un petit
marché pour ce travail". Il y a
des acheteurs et des vendeurs
pour n'importe quoi, si c'est
effectivement mis sur le marché.
Nombreux sont ceux qui ont eu
bien raison d'acheter certains
artistes textiles au début de
leur carrière et qui ont vu leurs
investissements décupler ! Parmi
les studios que j'ai eu le plaisir
de visiter, on peut parier à coup
sûr que le bon travail de ceux
qui suivent impliquera des prix
substantiellement plus élevés
dans 10 ans !, les installations
de Yuko Takada Keller, maintenant
au Danemark, les installations
communes de Masakazu et Naomi
Kobayashi, les tissages de Chiyoko
Tanaka, du Japon, les panneaux
de soie de Sally Greaves-Lord
; et les installations de Yinka
Shonibare en Angleterre. Le travail
récemment imprimé et peint de
Nicolas Henley, qui vient d'Irlande,
les panneaux de soie d'Utopia
en Australie et le travail en mixed-media de Marian
Bijlenga, de Hollande. Je ne
suis pas assez téméraire pour
choisir un seul artiste des Etats
Unis, mais n'importe qui ayant
investi 100 $ dans Amazon.com
peut regretter le jour où il a
négligé d'acheter pour décorer
ses murs un travail d'art textile
de n'importe lequel des artistes
figurant dans ce livre - aujourd'hui
cela aurait été un investissement
astucieux !
Le
second argument avancé par le
monde des galeries est que les
textiles sont fragiles, et, par
conséquent, un investissement physiquement
médiocre. Là encore, cela ne tient
pas à l'investigation. Comme tout
art, le textile d'art doit être
protégé de la lumière directe
du soleil. L'artiste laissera
au responsable de la galerie des
instructions claires, simples,
compétentes à propos de la maintenance,
si nécessaire. Les tapisseries
tissées, par exemple, dont beaucoup
datent de plusieurs siècles, doivent
être légèrement et soigneusement
passées à l'aspirateur. Il n'y
a là aucune mystique, aucun problème.
Après tout, ce n'est pas comme
si la collection de peintures
sur toile était sans problème. Pensez à la restauration
extrêmement coûteuse, et souvent
dommageable, de toiles qui doit avoir lieu
régulièrement.
Tout
investissement porte avec lui
ses risques, ses responsabilités
et ses plaisirs. Mais depuis que
de nombreux artistes connus, comme
Cales Oldenburg et Magdalena Abakanowicz
ont utilisé le tissu et depuis
que leur valeur augmente, c'est
encore une excuse boîteuse pour
l'exclusion.
Ainsi,
non seulement les artistes textiles
représentent des concepts proscrits
de beauté, d'esthétique et d'habileté,
comme s'il ne leur suffisait pas
d'être (pour la plupart) du mauvais sexe dans une des quelques zones
de la vie professionnelle occidentale
où la discrimination sexiste et
le chauvinisme règnent sans aucune
contestation.
Pour
améliorer la situation, il faut
tout d'abord se débarrasser de l'étiquette d'Artisanat.
Il plane comme un albatros dans
notre sillage. L'artisanat, avec
ses connotations de sandales,
de ventes de pots ou de boutons
de manchettes dans les foires, de location de stand
au mètre carré, d'ateliers de teinture
de chanvre, envoie un message
nébuleux au public. Oui, les
artistes textiles ont des techniques
qui font peur parce qu'elles sont
souvent liées à de longues traditions
des arts appliqués. Mais laissons
les être des techniques qui n'osent
pas dire leur nom ! L'art consiste
quelquefois à dissimuler les difficultés.
La présentation des textiles d'art,
que ce soit en publication ou en
exposition, doit porter l'accent sur l'art, sur le professionnalisme
avec l'ambition d'évoluer dans
la sphère d'un public plus important.
En tant que nom, pour une sorte
de symbole, je vote pour "Textiles
d'Art" plutôt que pour "art textile".
L'exposition dans les medias et
dans les galeries impliquera d'être
attaqué et il faudra gagner avec habileté
et détermination. Il est possible
de maintenir l'intégrité artistique
et, simultanément, de combattre
pour la faire reconnaître. Comme
en musique, en photographie et
au cinéma, les modes vont et viennent.
Un jour le public sera désenchanté
du spectacle superficiel actuel
(restauration rapide, internet,
techno-art) et il recommencera
à chercher plus de sens, de chaleur,
de lyrisme, de douceur au toucher
et de tradition.
Ma
contribution personnelle pour
améliorer la façon dont le public
perçoit les textiles est mon engagement
à publier un volume par an dans
la série "Textiles d'Art du Monde".
Ceci n'est pas fait dans l'intention
de figurer au palmarès officiel
des 1O. C'est plutôt une sélection
personnelle d'une variété d'excellents
artistes d'un pays possédant des centaines
d'excellents artistes. Mes critères
sont les suivants, je veux offrir
une grande variété de travail
à travers le spectre de la pratique
actuelle du textile contemporain,
qu'il s'agisse de tapisserie,
d'installations imprimées et peintes,
de mixed-media, de tissage,
etc ... J'essaie de trouver un
équilibre honnête entre les artistes
nouveaux, à mi-carrière et connus.
On pourrait être tenté de s'en
tenir à de grands noms, mais lorsqu'une
monographie a déjà été publiée
à propos du travail d'un artiste,
je sens que le public est déjà bien servi et que c'est le tour,
pour un autre, d'avoir sa place
au soleil.
J'ai
une tendance éhontée à privilégier le travail
qui est photogénique car
je considère que, dans le passé,
un grave préjudice a été porté
aux mouvements de textiles d'art
par la publication de tant de
livres "comment faire..." pleins
de photos décentrées en noir et
blanc. Dans l'ensemble, cela signifie
un léger parti pris contre les
installations (difficiles à centrer)
et contre le travail à prédominance
blanche (il disparaît sur la page)
ou qui est monochrome (de nouveau,
ceci peut paraître triste sur
papier pour tout un chapitre).
En certaines occasions et à mon
grand regret, des artistes ont
dû être exclus en raison de la
piètre qualité de transparence
des photos disponibles. Parfois, l'artiste
avait vendu la plus grande partie
de son travail outre-mer, ou perdu
l'adresse des acheteurs... alors,
hélas on ne pouvait plus faire grand'chose
!
J'espère que cela pourra mettre
en question et élargir la conception
qu'ont les lecteurs du textile
d'art contemporain et que leur
appétit pourra être stimulé pour
en trouver davantage parmi les
pairs de ces artistes. J'espère
que le parti pris personnel de
certaines déclarations d'artistes
paraîtra séduisant au lecteur
des chroniques d'art qui, dans
le passé, s'est souvent senti aliéné
par des préoccupations de caractère
technique.
En
fin de compte, et c'est peut être
le plus important, je rêve que
ces livres puissent servir de
semences pour des expositions
de textiles d'art, des catalogues
de recherche d'une exposition.
J'ai un plan très simple pour
améliorer en 10 ans de façon spectaculaire
le statut du textile d'art. Le
voici dans une coquille de noix
: je propose dix livres dans cette
série, un par an. Chacun accompagnera
l'exposition du travail de dix
artistes. L'exposition voyagera
dans dix villes autour du monde,
avec des conservateurs compétents
et sympathiques prenant soin de
ce projet annuel. Si cette idée
vous plaît, il faut manier votre
souris !
Maintenant,
pour donner un peu de corps à
ce rêve : imaginez, dans une ville
près de chez vous, la présentation
d'une exposition appelée Textiles
d'Art du Monde : le Japon pendant
l'hiver 2003. Avec Keiko Kawashima,
conservateur de la Galerie de
Kyoto, je publierai un livre du
même titre en Octobre 2003. Si
dix conservateurs compétents sont
d'accord pour coopérer avec le
Musée Kawashima (sélectionnant
leurs articles favoris si nécessaire)
non seulement ils présenteront
une fabuleuse exposition, mais
encore leurs galeries seront assurées
d'une affluence de visiteurs amenés
par la popularité universelle
des textiles japonais ! (demandez
donc au MOMA, Musée d'Art
Moderne de New York !). Les galeries
intéressées vont presque certainement
attirer des subventions publiques
et des sponsors. Si l'exposition
se transportait seulement dans
une ville importante de chacun
des pays suivants : Grande Bretagne,
Hollande, Norvège, Suède, Finlande,
Japon, Australie et Canada...
et deux villes aux Etats Unis...,
si l'exposition devenait un évènement
annuel réputé dans la vie culturelle
de cette ville, une audience se
développerait pour venir voir
avec des yeux nouveaux les textiles
d'art. L'intérêt des medias suivrait
certainement. Ce serait le point
de renversement d'un cercle vicieux
en cercle vertueux !
Le beau travail, appel esthétique
exécuté avec intégrité parle au
coeur, il gagnerait un nouveau statut
aux yeux du public grâce à des
publications de qualité, des évènements
éducatifs et des expositions internationales
habilement lancées ! Un nouveau
professionnalisme entrerait dans le
monde du textile, finie la mentalité
de ghetto, finie la défensive,
la confiance en soi serait accrue, ainsi que l'information
sur ce qui se passe d'un pays
à l'autre...
Partagez
vous notre rêve ? Dans ce cas,
la balle est dans votre camp,
cher lecteur ! Pour la St Valentin
(1er Février 2003) et chaque année
ensuite, vous êtes invité, incité
à envoyer un courrier enthousiaste
soit électronique, soit postal
aux conservateurs dont vous trouverez
la liste sur mon site (http://www.arttextiles.com)
au mois de janvier. Si ces conservateurs
reçoivent de vous assez de messages
disant : "Je vous demande, s'il
vous plaît, de présenter une exposition
de textiles japonais dans votre
galerie", ils feront certainement
quelque chose. La pression populaire
peut amener un changement dans
la vie courante : 500 messages
ne suffiront pas... mais 1000,
2000 ou 5000 ... ils ne pourront
certainement pas les ignorer.
A ceux qui disent "Cela ne sert
à rien ! Le parti pris des galeries
ne changera jamais !", je réponds
"D'accord, mais il vaut mieux
allumer une chandelle que de rester
prostré dans le noir !". Nous avons
une bataille à gagner, le moment
est venu !
Dans
le merveilleux roman intitulé
"L'Ours rentre à la maison", l'ours
dit :"New York est à vous ! S'ils
pensent que c'est un artifice,
ils vont applaudir, et s'ils pensent
que cela pourrait être la réalité,
ils vont pâlir et espérer qu'il
s'en aille" . Le Textile d'art
est là pour de vrai et il est là
pour rester. De l'art vrai avec
juste autant d'idées que le bel
art, mais mieux exécuté, encore
plus beau. Je l'appelle textiles
d'art, ou art tout court ? Ceci
n'est pas un livre. C'est un acte
de guerre. |